Marys Medicine

 

U-f-s.eu



Le Mot de la Présidente . 3 Editorial du Consul Général. 5 Une affaire de frères . 7 Rétrospective des évènements de l'année 2013.11 Parmi les évènements de l'année, une première .12 Informations utiles .13 L'école française de Sarrebruck et Dilling.14 Des nouvelles de l'AFDES .17 Gingko Biloba.18 Décorations .21 Un mémorable anniversaire .23 Les heures silencieuses de Gaëlle Josse.25 Des vacances pas comme les autres .27 Cambodge – Pour un Sourire d'Enfant .29 Voyage de l'U.F.S. en Pologne.31 L'île secrète aux deux visages : Menorca .38 Journées du film français .45


UNION DES FRANÇAIS DE SARRE
Villa Europa - Kohlweg 7 - 66123 Saarbrücken Tél.: 0681 - 93812400 – Courriel : [email protected] - www.u-f-s.eu Extrait des statuts : Article 3 - § 1 Peuvent être membres de l'Association les personnes, en particulier de nationalité française, habitant en Sarre et dans la Grande Région. Article 3 - § 2 Les personnes ayant quitté la Sarre ou la Grande Région et conti-nuant à soutenir et promouvoir les buts de l'Association peuvent gar-der la qualité de membre. Présidents d'Honneur Claude VILLEROY de GALHAU
Vaudrevange, Hauptstrasse 67 - 66798 Wallerfangen Tél.: 06831-62807 - Courriel: [email protected] Bernard CHALLAND
Dieselstrasse 30 – 66763 Dillingen
Tél.: 0172-6389290 - Courriel: [email protected]
Comité Directeur
Présidente
Janine LOOCK
Wadgasser Str. 74 – 66787 Wadgassen
Tél.: 0151-14982244 – Courriel: [email protected]
Sophie LE BOULC'H-TALBI
Guericke Str. 22 - 66123 Sarrebruck
Tél.: 0681 41 63 356
Jacques RENARD
Kaiserstrasse 39 – 66459 Kirkel
Tél.: 06849-6239 - Courriel: [email protected]
Trésorier
Gérard CHALVET
22, rue des Dahlias – F -57515 Alsting
Tél.: 0033-387855607 - Courriel: [email protected]
Conseillers régionaux
Sarrebruck
Elisabeth HÄFNER - Akazienweg 24 - 66121 Sarrebruck
Tél: 0681-817230 - Courriel: [email protected]
Sarrelouis
Dominique MÜLLER - Felsbergstr. 22 - 66798 Wallerfan-
gen, Tél.: 06831-964929 - Courriel: [email protected]
Völklingen
Paulette NEUHAUSS - Parkhausweg 29 - 66333 Völklin-
gen, Tél: 06898-26169
Commission Bulletin
Christiane DÖHRING - Janine LOOCK - Claude MEISSNER - Hélène SCHMITT - Gérard CHALVET - Jacques RENARD - Claude VILLEROY de GALHAU – Yves SOURON – Nicole SCHUMACHER Mise en page
La commission fait d'ores et déjà appel à toutes les bonnes volontés qui voudront bien lui apporter des articles, chroniques ou reportages pour notre prochain bulletin. Les articles n'engagent que leurs auteurs. La commission décline toute responsabilité pour les omissions ou inexactitudes qui auraient pu se glisser dans les articles ou les infor-mations qui lui sont confiés pour publication.



Chers Amis,
Une année placée officiellement sous le signe de l'Amitié franco-allemande s'achève. De très nombreuses festivités, conférences, débats et rencontres ont marqué ce 50ème anniversaire du Traité de l'Elysée. Notre association a été pleinement associée à l'Année de la France en Sarre. Pour ne citer que les évènements les plus marquants : la pièce « Elysée 63 » présentée par le groupe « Die Redner » au Staatstheater, les cérémonies du 3 octobre dernier au Ba-den-Wurttemberg auxquelles participait une délégation sarroise sélectionnée dans un contexte franco-allemand. D'ailleurs nous sommes bien placés pour savoir qu'au delà de cette année si pleine de symboles, il est vital de continuer à marquer notre présence, notre dynamisme dans ce Land si ouvert, si généreux et à œuvrer pour une meilleure compréhension des dif-férences culturelles. Mais il est primordial aussi dans cette région au cœur de l'Europe, bien connue sous l'appellation de Grande Région, que nous puissions, nous aussi, faire vivre cette Eu-rope au quotidien : restons ouverts aux autres communautés. En effet, consciente de la nécessité de poursuivre les efforts entrepris par mes prédé-cesseurs, et surtout avec votre soutien, je m ‘appliquerai davantage à promouvoir no-tre association parmi les francophones et francophiles habitant en Sarre ou dans la grande région. Parmi les nombreuses tâches qui nous attendent pour 2014, deux me tiennent surtout à coeur: améliorer notre communication, mettre en commun nos compétences et nous mobiliser davantage pour des actions en faveur d'un jeune public. Il me reste à remercier chaleureusement toute l'équipe de volontaires qui m'a soutenue en cours d'année : participation aux diverses ma-nifestations, contributions et mise en œuvre du Bulletin, organisation du Stammtisch…. Un immense merci à tous, votre présence et votre soutien tout au long de l'année nous mo-tivent. Que cette nouvelle année vous apporte à tous bonheur, santé et beaucoup de satisfactions !




Chers amis,
Thalès écrivait que le temps mettait tout en lu-mière. L'année franco-allemande incroyablement riche que nous avons vécue, nous prouve la jus-tesse de ce quasi théorème. Le temps a en effet mis en lumière combien deux hommes d'Etat, le Chancelier Adenauer et le Général de Gaulle, ont eu mille fois raison de jeter les bases d'une nou-velle relation franco-allemande, sur les décombres d'un passé douloureux, en s'adressant immédiate-ment à la jeunesse pour qu'elle ne commette plus jamais les mêmes erreurs. Ce fut la signature du traité de l'Elysée, le 22 janvier 1963, qui, 50 ans après, n'a pas d'égal dans le monde : il a porté non seulement la réconciliation franco-allemande, mais a également su être le ferment d'une construction européenne dont nous mesurons, même dans la difficulté, les apports indéniables, au premier rang desquels un espace de paix. Cet anniversaire du traité de l'Elysée a pris une dimension particulière en Sarre, celle de l'année France 2013. Elle a mis à l'honneur, localement, toutes les richesses de notre coopération bilatérale, qu'elle soit éducative, culturelle, économique, et, bien évidemment, sociale, et aura été l'occasion de regrouper toutes les énergies, non seu-lement politiques, mais également celles de la société civile : l'UFS a pris sa part à ces festivités avec enthousiasme, sous l'impulsion dynamique de sa Présidente, Janine Loock, que je veux ici remercier pour l'excellence des relations que nous avons pu tis-ser entre l'Union des Français de Sarre et ce consulat général, durant cette première année. Cette année franco-allemande aura vu également de nombreuses visites ministérielles et parlementaires en Sarre, soulignant l'exemplarité et l'attractivité de ce Land en ma-tière de coopération franco-allemande, deux qualités qui doivent beaucoup à l'impulsion politique de la Ministre Présidente et Plénipotentiaire, Annegret Kramp-Karrenbauer. Mme la Ministre déléguée à la réussite scolaire, George Pau-Langevin, après avoir honoré l'ouverture de l'année scolaire franco-allemande en Sarre, est ve-nue le 17 mai dernier, participer à un colloque international sur le plurilinguisme, et s'entretenir avec la Plénipotentiaire sur les mesures visant à renforcer l'apprentissage de nos langues respectives. M. le Ministre délégué aux affaires européennes, M. Thier-ry Repentin, et son collègue allemand, M. Michael Link, se sont rendus à Sarrebruck, le 15 juillet dernier, pour effectuer, à l'occasion d'un colloque transfrontalier de haut niveau, un bilan de la coopération dans notre espace régional. Ils ont également pu adopter une déclaration destinée à valoriser ceux des résultats les plus significatifs de cette coopération (je pense notamment à l'école de la deuxième chance, ou à l'accord dans le secteur des urgences cardiaques), et donner une impulsion politique à d'autres, en matière fiscale, éducative, et dans le domaine des transports, par exem-ple. Mme la Ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, est venue le 8 septembre dernier s'entretenir avec la Plénipotentiaire, à l'occasion de la journée du Patrimoine en Allemagne, rencontre qui a permis de lancer une initiative politique franco-allemande pour une coopération culturelle renforcée entre les Régions et les Länder, ou la Grande Région jouera un rôle pilote dans le domaine des pratiques artis-tiques, de la médiation autour du patrimoine, de l'éducation à l'image et au spectacle vivant, et du numérique. A ces visites ministérielles sont venues s'ajouter des visites de parlementaires en dé-cembre 2012 (M. le Sénateur Frassa) et juin 2013 (M. le Député Le Borgn') qui ont pu tous deux mesurer l'offre éducative franco-allemande en Sarre, depuis l'école primaire jusqu'à l'université, mais également les efforts que nous pouvons encore accomplir en matière de bilinguisme appliqué au secteur de la formation professionnelle. Enfin, j'ai eu l'honneur de participer tout au long de cette année à de très nombreuses manifestations dans le cadre de cette année franco-allemande, tant à Sarrebruck (Université, mairie, Landtag, chambre de commerce, musée, galeries, associations diverses,…) que dans de nombreuses communes sarroises qui ont su mettre en exer-gue leurs jumelages, dont on doit souligner la contribution essentielle au cadre géné-ral du traité de l'Elysée. La plus emblématique de ces manifestations a bien évidem-ment été celle du 22 janvier, jour du cinquantenaire, au lycée franco-allemand, où, en présence du Ministre des finances et des affaires européennes, S. Toscani, et du Mi-nistre de l'éducation et de la culture, U. Commerçon, notre Directrice générale de l'AEFE (Anne-Marie Descote) a pu mesurer l'engagement des équipes de direction et d'enseignement, et, plus encore, celui des élèves, dans ce cursus intégré conduisant au baccalauréat franco-allemand. Un diplôme qui offre indéniablement aux jeunes ba-cheliers des perspectives d'études supérieures sans égal, et un avenir professionnel des plus radieux. Enfin, je me dois de mentionner également le bal du lycée franco-allemand, ainsi que notre fête nationale, articulée autour du bal populaire et du 14 juillet, auquel la Ministre Présidente nous a fait l'honneur de participer : ces deux évè-nements ont prouvé par l'affluence d'un large public transfrontalier que le franco-allemand se nourrissait bien évidemment tous les jours des liens étroits que nos so-ciétés civiles ont su développer. Jeunesse, culture, économie : trois mots clés qui préfigurent la nature des efforts à mener conjointement dans l'avenir. Car ce 50ème anniversaire n'a pas constitué la simple commémoration d'un acte politique majeur entre nos deux pays. Il a aussi permis de tracer les axes de cette coopération franco-allemande, qui, s'agissant de notre espace transfrontalier, prend un relief particulier, un espace au sein duquel nos forces peuvent utilement s'additionner pour compenser certaines de nos faiblesses, un espace qui se doit d'être le symbole d'une intégration européenne réussie. Voilà tout l'enjeu qui nous attend et auquel nous pouvons apporter notre contribution. Et je suis convaincu que l'UFS sera au premier rang des contributeurs ! Frédéric Joureau, Consul Général de France en Sarre Une affaire de frères
Pour une « liberté réflexive »
Le quatrième numéro de Villa Europa, la revue de l'Institut français, est dédié à Heinz Wismann, philosophe et philologue. Pour quelles raisons ? Ses activités de « passeur » entre la France et l'Allemagne ont conduit ses pas à deux reprises cette année dans notre ville et ses environs. Sa générosité l'a d'abord mené à Schengen, où, dans le cadre du World Peace Forum, manifestation annuelle organisée par Dominicus Rohde et Renate Bechthold, je me suis employée à le faire dialoguer avec Pierre Brunel, Pro-fesseur émérite à l'Université de Paris IV-Sorbonne et promoteur infatigable, dans le sillage de son maître Étiemble, d'une (non)-discipline que je m'évertue à servir depuis plus d'une vingtaine d'années : la littérature comparée. Mes étudiants se souviendront longtemps, je pense, de ce jour de Pentecôte, de ces deux heures dévolues à une ré-flexion de circonstance : « La traduction et le multilinguisme comme facteurs de paix ». Ma mission de modératrice - ou d'animatrice ? - fut aisée : une fois faites les présentations, ces deux esprits brillants et inspirés ont su trouver seuls le rythme du débat et nous les avons écoutés avec déférence et enthousiasme. Personnalité camé-léonesque que celle de Wismann, capable non seulement de rendre sa parole accessi-ble aux étudiants de l'Université de la Sarre, dont ma chaire avait financé le séjour via les formidables Kompensationsmittel, mais aussi d'esquisser quelques pas de danse à l'occasion d'une prière indienne chorégraphiée pour la Paix. Mes étudiants et moi étions presque gênés, lui pas du tout ! Il devait revenir quelques jours plus tard à Saarbrücken, à la Villa Europa, pour pré-senter son essai : Penser entre les langues (Albin Michel, 2012) et réfléchir avec notre public à la mission de « passeur ». Il en va des enseignants comme des traducteurs : leur tâche est de tisser des liens ENTRE - préposition aussi douloureuse que dynami-que - les nations, les langues et les individus. Il devait nous rappeler à cette occasion que lorsqu'il retourne en Allemagne, cet Allemand parfaitement francisé, loin de re-plonger dans son identité native, essaie de faire partager à d'autres le goût d'un cer-tain geste existentiel : « Mon refus d'entrer dans l'antagonisme des perfections exclu-sives se retrouve à différents niveaux entre différents lieux : lieux de savoir, espaces linguistiques et confessionnels, etc. ». Qu'est-ce que cela signifie ? Qu'il est vain de vouloir choisir ENTRE la France et l'Allemagne, la philologie et la philosophie, pour ce qui le concerne. ENTRE la France et l'Allemagne, la critique et la création, pour ce qui me concerne. Notre amitié s'adosse à notre croyance commune en la « liberté ré-flexive », laquelle suppose que l'on sache distinguer « un enracinement illusoire et un déracinement relatif, en opposant un monde structuré par la figure du père, qui dicte l'identité et a vocation à l'incarner exemplairement, à un univers de frères ». La liber-té, au sens étymologique du terme, participe en français de la relation du pater fami-lias à ses fils ; on n'est libre que dans la mesure où le père nous protège. Mais le terme allemand Freiheit provient du lien d'amitié noué entre les frères qui, dans l'Antiquité, en temps de guerre, s'enchaînaient et se ruaient ainsi sur les légions ro-maines. Comprenons ici que chacun était le garant de l'autre, mais que tous aussi signifiaient par cet enchaînement leur refus de l'esclavage auquel les aurait voués inévitablement leur défaite. Si l'univers paternel, vertical, nous rassure, l'univers des frères renverrait quant à lui à la notion d'éleuthéria (qui contient la racine allemande du mot Leute, les « gens »). Il tend donc vers la démocratie et se développe horizontalement. Notre conception de la transmission recoupe cette idée : c'est une confrérie - Gilles Deleuze parlerait de « peuple » - que nous voulons créer via nos séminaires d'enseignement à l'Université et notre programmation culturelle à l'Institut. Pour ce faire, nous avons imaginé, parmi d'autres propositions, de reprendre cette année - probablement, hélas, la dernière pour nous à Saarbrücken - les rênes de la Troupe théâtrale universitaire du Pont que Patricia Oster-Stierle, notre « grand-frère », avait fondée à son arrivée à l'Université de la Sarre et initiée au patrimoine dramaturgique français. Notre projet, baptisé Crévilux et associant les énergies des trois universités de notre Grande-Région : Saarbrücken, Metz-Nancy et Luxembourg, devrait montrer, nous l'espérons, que l'Université et l'Art peuvent collaborer pour le meilleur. Il s'agira pour moi de sen-sibiliser les étudiants de l'Atelier de création littéraire de l'Université de la Sarre comme les membres de la Troupe du Pont à la dimension créative de la ville de Saar-brücken. Réfléchissez : l'architecture imposante du Staatstheater, la coquille rococo de la Lud-wigsplatz, la salle des Fêtes du Rathaus et son aigle monumental, les bâtiments néo-gothiques environnants, la Konditorei Schubert, am Rothenbühl, et son étrange clien-tèle d'un autre siècle, les rives de la Sarre et sa plage artificielle, si agréable en été, les mannequins guetteurs derrière les fenêtres des quartiers résidentiels que les cam-brioleurs ne sauraient craindre, les corbeaux en plastique croassant de concert avec les corbeaux de chair et de plumes lâchant leurs noix au-dessus de nos têtes… La déambulation n'a-t-elle pas toujours été une source d'inspiration ? Marion Aubert, au-teur dramatique naguère invitée du Festival Primeurs, supervisera les textes que nous produirons dans le cadre de l'Atelier et de la Troupe, et Pascale Vardanega, directrice du Panama Théâtre installé à Marseille, nous aidera à les mettre en scène. Nous vous donnons rendez-vous à la Aula de l'Université en juin pour juger du résultat. Quitter Saarbrücken ? Mon dieu, quelle tristesse ! Par Valérie Deshoulières Professeur à l'Universite de la Sarre Directrice de l'Institut francais de Saarbrücken Ouverture de la Bibliothèque
Française

(ou sur rendez-vous) Venez nous voir, nous serons heureux de vous accueillir !!! Livres français et allemands : littérature, philosophie, sciences économiques, géographie, sciences politiques, religion, histoire, connaissance du monde, art, diapositives, DVD, films français. Institut d'Etudes Françaises, Villa Europa, Kohlweg 7, 66123 Sarrebruck Tél.: 0681/93812-200, Courriel : [email protected]
Rétrospective des évènements de l'année 2013
Janvier : la Galette des Rois - Plus de 40 personnes ont bravé le froid et le verglas
pour assister à notre traditionnelle fête des Rois, dans un cadre de grande conviviali-
té. Petits et grands ont savouré les galettes et 5 petits Rois ont été couronnés.
Février : Les prix littéraires de l'année 2012. L'écrivain et poète Roger Bichelber-
ger nous a livré son interprétation personnelle des romans primés et a séduit
l'auditoire par ses explications, extraits à l'appui, des œuvres et de leurs auteurs.
Février : Visite guidée de la radio-télévision sarroise sous la houlette de la présen-
tatrice Vivian Shabanzadeh. Celle-ci nous a fait découvrir la beauté mais aussi la com-
plexité du site avec ses trois chaînes radiophoniques et sa chaîne de télévision locale
ARD, la place dans le paysage médiatique allemand ainsi que plus pragmatiquement
le travail des journalistes en studio.
Mars : Goûter-rencontre d'enfants français et allemands. Douze petits, âgés de
3 à 12 ans, accompagnés par l'un de leurs parents, s'en sont donné à cœur joie du-
rant tout un après-midi.
Mai : Conférence du Prof. Veith sur la Nanotechnologie, suivie avec beaucoup
d'intérêt par une assistance nombreuse. Chimiste de réputation internationale, le Prof.
Veith a donné un aperçu des bienfaits mais aussi des risques que présente la nano-
technologie
Juin : Soirée-dégustation de fromages et de vins, organisée par Elisabeth Häf-
ner, dans son entreprise, a connu un énorme succès. On en redemande…
Juin : Assemblée générale de l'UFS
Septembre : Pot de rentrée. Les traditionnelles retrouvailles après les vacances
d'été en présence du Consul Général, M. Frédéric Joureau, et de son épouse.
Septembre : Visite du Parlement européen à Strasbourg avec un groupe de 23
personnes. Nous avons été accueillis par la député européenne, Mme Doris Pack, qui
nous a fait une présentation détaillée du Parlement et du travail des députés euro-
péens. Visite de l'hémicycle
Octobre : Voyage en Pologne du 8 au 13 octobre, avec un groupe de 19 personnes.
Au programme les villes de Varsovie, Cracovie et Wroclaw.
Novembre : Conférence « l'Oeil et l'Art » par le Dr. René Mély, Ophtamologiste
et membre de l'UFS
Parmi les évènements de l'année, une première :
Une rencontre avec les membres de l'UFE Luxembourg avait lieu le 19 octobre der-
nier. Initiée par nos amis luxembourgeois, Eric Krebs, Président, Bruno Quéré, Vice-
président, le lieu du rendez-vous de nos deux groupes s'est voulu hautement symboli-
que de la pertinence de la Grande Région et en particulier de la libre circulation dans
l'espace européen : Schengen, petite ville luxembourgeoise au bord de la Moselle.
Au programme, la visite guidée du Centre Européen de Schengen avec un rappel de l'historique du Traité de Schengen, signé en mai 1985 à bord du navire « Princesse Astrid » amarré sur la Moselle, entre les 3 pays du Bénélux, la France et l'Allemagne qui décidèrent de la levée des contrôles aux frontières. Aujourd'hui 26 pays sont membres de cet Espace Schengen. Tout près du Centre Européen au bord de la Moselle, trois hautes stèles en acier por-tant chacune une étoile, symbolisent les premiers signataires de l'accord de Schen-gen, la France, l'Allemagne et les pays du Bénélux qui forment le pays des trois fron-tières. Un pan du mur de Berlin installé en 2010 sur le site doit rappeler l'ouverture et la disparition des frontières. Puis, place à la convivialité : un déjeuner copieux nous attendait au Restaurant des Vignes à Remich qui offre une vue plongeante sur la vallée de la Moselle et ses vigno-bles. Ce fut l'occasion de discussions animées et d'échanges intéressants. La journée s'est terminée par une dégustation de vins de la Moselle dans la Cave Coo-pérative de Wellenstein, l'un des plus grands domaines viticoles du Luxembourg. On s'est séparé par un joyeux au-revoir : ce sera à l'UFS de recevoir l'an prochain le groupe de l'UFE Luxembourg. Informations utiles
• Aux adhérents souhaitant une attestation fiscale „Spendenbescheinigung" pour leur cotisation versée dans l'année, il est rappelé que pour toute somme inférieure à 200,00 Euros, il suffit d‘apporter la preuve du virement bancaire. Pour plus de pré-cisions consulter: • Les Français titulaires d'une pension vieillesse du régime général français, quel que soit le lieu de leur domicile et le nombre de trimestres ayant servi à la liquidation
de leur retraite ( pour les non Français, il faut au moins 15 ans d'affiliation à un ré-
gime français ) peuvent obtenir leur carte vitale en demandant un dossier « pli col-
lecte* » à leur Caisse de Sécurité Sociale en France. La carte vitale leur sera re-
tournée sous quelques semaines après réception du dossier « pli collecte » dûment
rempli.
• Les Français expatriés adhérant à la Caisse des Français de l'Étranger (CFE), qui ne pouvaient prétendre à la carte vitale auparavant, recevront automatiquement le dossier « pli collecte* » et dépendront de la CPAM d'Indre-et-Loire. • Une caisse pivot et un accueil téléphonique spécifique devraient être mis en place afin de mieux orienter les Français pensionnés de l'étranger. Le service serait opé-rationnel avant la fin de l'année. • « pli collecte » est le dossier de demande de la carte vitale Source : Caisse des Français de l'Étranger (CFE) L'école française de Sarrebruck et Dilling
L'Ecole Française de Sarrebruck et Dilling a accueilli à cette rentrée scolaire 369 élè-ves (348 à Sarrebruck et 21 à Dilling) pour 15 classes (14 à Sarrebruck et 1 à Dilling). Les effectifs sont stables par rapport aux années précédentes. L'EFSD est une école gérée par l'Association des Parents et des Amis de l'École Fran-çaise de Sarrebruck et Dilling. Elle fait partie du réseau des établissements français à l'étranger l'AEFE et elle est conventionnée depuis 2002. Elle est reconnue comme « Ergänzungschule » par le Land de Sarre depuis février 2006. Elle propose un enseignement conforme aux programmes français, ainsi qu'un ensei-gnement de la langue allemande et en langue allemande. Elle accueille en priorité les enfants français de Sarre, mais aussi des enfants de toutes nationalités qui souhaitent une scolarité bilingue et biculturelle. En maternelle, des cours de français, langue de scolarisation, sont proposés aux élè-ves germanophones et un enseignement de l'allemand aux élèves francophones. A l'école élémentaire, les élèves bénéficient de 5 heures d'enseignement de l'allemand (4 heures pour le CP) et 3 heures d'enseignement en allemand (EPS, Musik, Sach-kunde, Sozialkunde ou Kunst). Depuis septembre 2012, l'école a équipé deux classes de l'établissement en tableaux blancs interactifs. Le TBI est un outil qui fait aujourd'hui entrer les nouvelles techno-logies et l'interactivité au cœur de l'enseignement. Trois autres classes seront équi-pées à la rentrée 2013/2014. Un projet de rénovation et de modernisation de la marmothèque (bibliothèque de ma-ternelle) est mené afin de rendre l'espace dédié plus accueillant pour nos jeunes élè-ves. Les enseignants français et allemands du CE1 au CM2 ont travaillé ensemble dans le cadre d'un stage de formation, à l'élaboration des DNL, enseignements de disciplines en langue allemande. Cette année scolaire, l'établissement a proposé, en collaboration avec l'Institut fran-çais, à tous les élèves allemands de CM1 de passer une certification DELF prim, niveau A2 en langue française. La totalité des élèves présentés ont obtenu cette certification. Des projets pédagogiques nombreux et variés sont proposés à nos élèves : - 7 classes de découverte sont organisées (Pour les classes de CE1, une classe musicale franco-allemande, pour les CE2, une classe équestre, sur le thème du Moyen Âge, pour les CM2, une classe à dominante historique en Normandie et dans la classe de Dilling, une classe cirque dans les Vosges). - de nombreuses sorties pédagogiques en Sarre ou en Moselle, des visites d'expositions ou de représentations théâtrales, des visites d'auteurs… - des manifestations sportives : Course Unicef, journées sports collectifs ou athlé- tisme ou cycle piscine. - des fêtes sont programmées et en particulier la fête de Noël: le samedi 15 dé- cembre, Carnaval:le mercredi 6 février, la journée « sport en fête » : le samedi 4 mai au stade Kieselhumes et la Fête de fin d'année: le samedi 22 juin. Le fil conducteur de cette année scolaire a été l'amitié franco-allemande et la com-mémoration du 50ème anniversaire du traité de l'Elysée L'école a participé à diverses manifestations tout au long de l'année et le point d'orgue a été la journée du mardi 22 janvier 2013, organisée en commun avec le lycée Fran-co-Allemand. Tout au long de cette journée, des ateliers on été mis en place sur le thème de l'amitié franco-allemande et de l'Europe. Les classes de maternelle ont travaillé sur des productions artistiques, les classes de cycle 2, après avoir échangé sur le thème de l'amitié franco-allemande ont réalisé une œuvre collective sur cette thématique. Au cycle 3, des ateliers ont été prévus avec les intitulés suivants : l'aspect historique du traité, la chanson «Göttingen» de Barbara, les deux personnages clés du traité : Ade-nauer et De Gaulle, les idiomes franco-allemands, les pays frontaliers de la France et de l'Allemagne et des dessins sur l'amitié franco-allemande. Une brochure souvenir a été réalisée. Les classes de CM1, de CM2 et du collège ont interprété des chants puis un gigantes-que lâcher de ballons aux couleurs des deux pays a été le point d'orgue de cette ma-nifestation. Mme la Directrice de l'AEFE, M. le Consul général, M. Commerçon et M. Toscani, ministres de la Sarre, nous ont fait l'honneur d'assister à cette cérémonie. A chaque ballon, les élèves avaient attaché des cartes qui pouvaient être renvoyées. Certaines ont parcouru plus de 300 km (vers Stuttgart ou Baden Baden) et nous re-mercions toutes les nombreuses personnes qui les ont retournées. Chaque après midi, dans le cadre de la « Freiwillige Ganztagsschule », les élèves de maternelle et de l'élémentaire sont accueillis à l'école de 13 h 15 à 17 h 00. Maternelle - Garderie: restauration, sieste pour les petits ou récréation et chants
puis ateliers de bricolage et jeux libres en français.
Ecole élémentaire: repas de midi, pause avec activités libres, devoirs surveillés jus-
qu'à 15h15 puis activités pédagogiques, sportives, manuelles ou artistiques jusqu'à
17h00 pour ceux qui le souhaitent.
Centre aéré: pendant les vacances scolaires, un centre aéré est organisé de 8h00 à
17h00. Des activités diverses et des sorties sont organisées.
L'Ecole Française de Sarrebruck a participé, cette année scolaire, à de nombreuses manifestations liées à la célébration du 50ème anniversaire du traité de l'Elysée. Les spécificités et le projet pédagogique de l'établissement intègrent cette dimension fran-co-allemande, qui pour nos élèves est vécue au quotidien. Ils sont ainsi préparés au mieux à leur future scolarité au lycée Franco-Allemand. Christian Skica, Directeur de l'EFSD Des nouvelles de l'AFDES
Le dimanche 27 janvier 2013, à 12 h 30, malgré un épais verglas, 38 personnes de notre association ont eu le plaisir de se réunir au „Restaurant Am Triller" pour une rencontre-déjeuner. Le discours de bienvenue de Francis Mochel, notre président, d'encouragements pour nos „protégés", de remerciements aux „sympathisants" qui s‘étaient joints à nous, a été suivi d‘un buffet dans une chaleureuse ambiance, des échanges amicaux, une agréable façon de commencer joyeusement l'année 2013 tous ensemble. Point fort de notre réunion, une petite exposition devenue traditionnelle des aquarelles de Patrick S., un de nos protégés de longue date, très sensible aux conseils avisés de Martine Wolf et faisant des progrès chaque année. A une prochaine rencontre en 2014 ! Nicole Schumacher GINKGO BILOBA
C'est au Bois de Boulogne, à Paris, que j'ai rencontré pour la première fois deux de ces „vivants fossiles", il y a de ca une bonne trentaine d'années. C'était en automne et la frondaison de ces arbres, mâles et femelles, resplendissait d'un jaune absolu domi-nant le dégradé du feuillage alentour. Cet arbre dioïque, gymnosperme, unique en son genre, apparut sur notre planète, il y a environ 200 millions d'années, couvrant l'ensemble de l'hémisphère nord. L'apparition des arbres à feuilles et des conifères se fit des millions d'années plus tard. Ils n'ont, d'ailleurs, aucune parenté avec le ginkgo. Lorsqu'arriva l'époque glaciaire, il y a environ 100 millions d'années, le ginkgo était déjà représenté par diverses varié-tés d'une longue chaine d'évolution dont témoignent les fossiles pétrifiés du permien (de -210 à -190 millions d'années), du trias (de -190 à -150 millions d'années), et du jurassique (de -150 millions à -110 millions d'années). Seule la variété Ginkgo biloba résista à la longue période glaciaire, dans une région précise au nord-est de la Chine, pour s'étendre par la suite sur de plus vastes régions, grâce à la culture qui en fut faite autour des monastères. Cet arbre fut vénéré comme un don divin, et encore ac-tuellement, très apprécié pour sa „noix" dans la cuisine chinoise. C'est grâce aux grands explora-teurs, marins et botanistes que cet arbre réapparut au 18ème siècle en Europe et aux Etats-Unis. On l'appréciait surtout pour l'aspect décoratif de ses feuilles en forme d‘éventail (qui, en fait, ne sont pas de véritables feuilles) d'autres propriétés que cet arbre est seul à posséder: il est sain, très résistant et sans exigence spéciale. Il s'ancre au sol par de solides racines et brave les siè-cles. Les insectes s'en tiennent à distance respectueuse grâce aux poisons contenus dans les feuil-les, le bois et les racines. La médicine traditionnelle chinoise utilise sa feuille pour ses vertus thérapeutiques. Chez nous on se sert de l'extrait, surtout en gé- riatrie, pour activer la circulation du sang. Cet arbre semble même totalement immunisé contre l'air pollué des villes. Toutes ses qualités, jointes à son évident aspect décoratif, en font un apport très apprécié des créateurs de parcs et jardins. Il est même en train de conquérir ses droits dans la cité. J'en ai vu en zone piétonnière… Mais attention, il faut calculer large car, au départ, cette modeste tige à la croissance lente qui n'atteint sa maturité sexuelle que vers les trente à quarante ans, va devenir au cours des siècles un arbre imposant de vingt à trente mètres, et plus encore si on lui en laisse le temps. C'est qu'il peut vivre deux mille ans! Alors, si vous n'avez que deux mètres à disposition devant votre maison, renoncez plutôt à cet aspect décoratif; ses racines puissantes arriveraient un jour à déloger les pierres de votre mur. Et un arbre femelle vous apporterait encore d'autres ennuis. Tant que les jeunes arbres n'ont pas atteint leur maturité sexuelle, il est impossible de les différencier. C'est pourquoi les pépiniéristes préfèrent multiplier les plants par bou-ture à partir d'un arbre avéré mâle, ce qui élimine d'office le risque de tomber sur un plant femelle, obtenu par reproduction naturelle à partir de la graine. Ces arbres ont une méthode de reproduction bien originale. Le mâle porte des chatons logés à la naissance des pédoncules des feuilles disposées en bouquets, qui produiront le pollen, qui, emporté par le vent, ira se loger dans la fleur de l'arbre femelle. Celle-ci n'est guère visible et ne consiste qu'en un pédoncule portant deux ovules. C'est là que re-posera le grain de pollen durant quelques semaines avant que ne se produise la fé-condation. Pourquoi craint-on tant les arbres femelles? C'est à cause de leurs fruits, un gros noyau blanchâtre entouré d'une fine peau verte, qui épaissit, jaunit à la maturité et ressemble à s'y méprendre à une mirabelle. Ce fruit mur tombe et sa fine pellicule se décompose, dégageant une forte odeur nauséabonde. Reste le gros noyau, appelé „noix". Aucun de vos voisins n'apprécierait les exhalaisons de ces matières putrides. Ceci me ramène au Bois de Boulogne, sur l'île où l'un de ces arbres trônait en majes-té. Le sol était jonché de ces „mirabelles" en un épais tapis jaune. Malgré l'odeur qui commençait à se répandre, je ne voulus pas rater l'occasion d'emporter une certaine quantité de ces noyaux pour les faire germer. Avec bien des soins, j'espérais me cons-tituer une petite forêt „préhistorique". J'ignorais encore que cet arbre avait son propre rythme, ses lois, et que sa notion du temps ne correspondait pas à la nôtre. Il me fallut d'abord débarrasser de leur gangue gluante les noyaux avant de les four-rer dans un sachet en plastique. Je me mis donc à les rouler dans l'herbe avec la se-melle de mes baskets et obtins une centaine d'exemplaires presque propres, mais qui donnèrent à mes doigts une odeur insistante. La berge n'étant pas loin, j'allai les rin-cer dans l'eau de la rivière, sans oublier la semelle de mes chaussures. Le sachet en plastique, fermé hermétiquement, trouva place dans mon sac avec les clés de ma chambre. Dans le métro, chacun se retournait sur mon passage, et j'étais moi-même loin de supporter l'odeur que je transportais dans mon sac et sous mes semelles. Je me mis à déambuler de wagon en wagon, incapable d'affronter tous ces regards scandalisés. Enfin ma station! Dans ma chambrette, j'ouvris tout grand la fenêtre, mis mes baskets sur le balcon et entrepris le grand lavage des noyaux avec la brosse à ongles. Rien n'y fit. L'odeur de „fossile vivant" s'y accrochait encore. De retour en Sarre, j'enfonçai mes cent noyaux sur une couche d'humus, maintenue en humidité constante. Au bout d'un an, rien ne s'était encore produit. Le bac rectangulaire où j'avais installé mes espérances de forêt préhistorique, ressemblait plutôt à une fosse commune à ciel ouvert. Je ne pouvais me résigner à abandonner l'expérience. Bien m'en a pris car, bien tard, au cours de la deuxième année se produisit le miracle: quelques noyaux s'entrouvrirent et, de se-maine en semaine, donnèrent à une quinzaine d'autres l'envie d'en faire autant. C'était le moment de leur faire quitter la couveuse pour un traitement individuel: à chacun son pot pour l'élevage du futur ginkgo. Lorsque les tigelles montrèrent leurs premières feuilles en éventail, j'offris à mes amies quelques uns de ces pots avec leur espérance de longue vie. D'autres périclitèrent et il m'en resta trois qui méritèrent d'être plantées dans le jardin au hasard des coins disponibles. Ils y sont toujours avec leur bonne trentaine d'années. Ce n'est pas encore la forêt, leur tronc est à peine plus épais qu'un gros pouce. Ces „jeunes" arbustes semblent adorer la verticale et déve-loppent peu de branches adjacentes. Ils sont en route vers les quatre mètres pour se dégager des buissons qui les enserrent. Ils n'ont pas encore avoué leur sexe ce qui me permet de retarder le sacrifice de la femelle éventuelle. Et si, pour comble de mal-chance, j'avais bien couvé trois femelles?. Alors, si le cœur vous en dit, venez donc jeter un coup d'œil à mes trois rescapés de la préhistoire avant que ma forêt rêvée ne se réduise à zéro. „Arbres et arbustes" (Librairie Gründ) „Grosses Fotobuch der Bäume" (B.L. Verlag) Photo: „Landlust" (Juli-August 2013) Monsieur Stephan Toscani, Ministre des Finances et des Affaires Européennes du Land de Sarre s‘est vu remettre les insignes de Chevalier de l'Ordre natio-nal de la Légion d'honneur par Gourdault-Montagne. cérémonie s'est déroulée à la Villa Europa, en pré-sence de nombreuses per-sonnalités allemandes et françaises. L'Ambassadeur de France est longuement revenu sur le parcours du récipiendaire et de son engagement exceptionnel pour la cause franco-allemande. La "Médaille de l'Europe" a été remise à notre cher Pré-sident d'honneur, Claude Vil-leroy de Galhau, par M. Kurt Schoenen, l'Association "Europadenkmal Berus", en reconnaissance de son implication pour la cause européenne et de son enga-gement l'Amitié franco-allemande. M. Peter Winter et plusieurs au-tres intervenants lui ont ren-du un vibrant hommage. Quelque 80 personnes assistaient à la cérémonie, parmi lesquelles son épouse Odile et deux de ses fils, Mathieu et Francois Villeroy, de nombreux amis aussi bien du monde politique français et allemand que représentants d'associations. La cérémonie s'est déroulée au "Altes Rathaus" à Wallerfangen dans une ambiance festive et musi-cale. Nous ne pouvons que souscrire à cette distinction bien méritée et lui adressons nos vives félicitations. Un mémorable anniversaire
Au matin du 2 octobre dernier, nous étions une douzaine à nous retrouver à Sarre-bruck pour nous rendre en car à Stuttgart. Nous avions été conviés à y représenter « notre » Land de Sarre aux célébrations du lendemain, à l'occasion de la fête de l'Unité allemande, retrouvée après la chute du mur de Berlin en 1989. Comment avions-nous été choisis pour bénéficier de cet insigne privilège ? La Staats-kanzlei pourrait sans doute nous en dire plus à cet égard, dû à coup sûr au fait du prince… ou de la princesse. En tous cas, en cette année du cinquantième anniversaire du traité de l'Elysée, et de la France en Sarre, nous étions, pour plus du tiers de ce groupe, des Français, appelés nous aussi à représenter notre région à ces festivités. Pour nous mettre dans l'ambiance locale dès notre l'après-midi du mer-credi, un buffet à base des célèbres „Maultas-chen" du cru nous fut proposé sur la Schiller-platz ceci à l'invitation du Ministre-Président vert, M. personne (Le Land de Bade-Wurtemberg est dirigé par une coalition Grün-SPD, unique en Allemagne). Ainsi restaurés et abreuvés de bières ou de vins locaux, nous fûmes invités à visiter, à quelques kilomètres de la ville, le célèbre musée Mercédès-Benz. Cet imposant édifice à l'architecture futuriste, conçu par un Hollandais, il y a 7 ans, retrace sur sept étages à double révolution hélicoïdale, la longue saga aux innovations permanentes de la cé-lèbre firme, depuis ses origines en 1886. Mais c'est le lendemain, jeudi 3 octobre, que devaient se dérouler les festivités offi-cielles. On n'évoquera que les principales d'entre elles, mais toutes furent impression-nantes d'organisation, d'ordre et de chaleur humaine, sous un soleil resplendissant. La journée débuta par un contrôle-sécurité très matinal, préalable à un service œcu-ménique célébré dans la Stiftskirche, en présence notamment de la Chancelière Ange- la Merkel, du Président de la République M. Gauck et de Monseigneur Zollitsch, Président de la Confé-rence épiscopale d'Allemagne. Ensuite eut lieu la grande cérémonie officielle dans l'imposante Liederhalle bondée, avec prise de parole notamment du Président Gauck et des autorités lo-cales, suivie d'une réception gastronomique dans les annexes de ce centre de congrès. C'est là que nous eûmes l'heureuse surprise de rencontrer notre éminent Ambassadeur, M. Gourdault-Montagne en compagnie de notre chaleureuse Ministre-Présidente Mme Kramp-Karrenbauer. Nous devions d'ailleurs, après une succession d'autre festi-vités protocolaires, la retrouver détendue et souriante sous la tente de la Sarre, ins-tallée comme celles des quinze autres Länder le long d'une avenue de la ville. Et la fête s'acheva avec libations et orchestres dans une atmosphère à la fois chaleureuse et bon enfant. Au terme de ces journées, cette Allemagne, à l'unité retrouvée, par-delà son fédéra-lisme, nous a prouvé une fois de plus, mais avec sagesse et mesure, sa fierté d'être redevenue un peuple, bien que divers, mais un grand peuple solidaire. Certes l'Europe n'y fut guère évoquée mais ce n'était pas vraiment sa fête à elle ce jour-là. Les heures silencieuses de Gaëlle Josse
Si vous avez envie de lire « un ouvrage court, mais très dense, écrit avec finesse et élégance, femme, une petite merveille », je vous re-commande Les heures silencieuses écrit par Gaëlle Josse. Même si, au premier regard, on s'interroge à propos de cette reproduction d'un tableau du peintre de Witte, pour savoir s'il s'agit d'une critique d'art ou d'une évocation des Pays-Bas au XVIIème siècle, bien vite, on constate que ce livre est à la fois le journal tenu par une femme, Magdalena Van Beye-ren, sur une période de 19 jours, en 1667 et en même temps, sa biographie. Son au-teur le qualifie de roman. Pourquoi un temps si court? Que s'est-il passé d'impor-tant à ce moment-là? Au travers de ces 19 chapitres, cette femme va se dévoiler à nous et pour commen-cer, elle présente son portrait, l'œuvre d'un peintre de l'époque, mais d'habitude, ces grands bourgeois se font peindre de face, car ces tableaux sont exposés pour montrer aux autres la puissance, la richesse et le rang social d'une famille, alors pourquoi l'aperçoit-on de dos? En découvrant son intérieur, on constate qu'elle appartient à cette classe de la bourgeoisie aisée qui régnait, à cette époque, sur la flotte mar-chande des Pays-Bas. Comme il convient à son rang, elle s'est pliée aux coutumes, alors qu'elle aurait rêvé de reprendre la charge de son père, riche armateur, elle s'est mariée, a tenu sa maison, dirigé ses domestiques et donné naissance à de nombreux enfants dont cinq seulement ont survécu. Elle s'y est résignée, - bien que ses compé-tences lui auraient permis de diriger les hommes - et d'ailleurs, son époux fait souvent appel à elle pour l'aider à résoudre ses problèmes. C'est peut-être là qu'il faut trouver la cause de cette dépression dont elle semble souf-frir au début de ce livre. Elle a décidé de faire le point et de faire un retour en arrière sur son passé. En fait, cette femme à qui la vie semble avoir souri, porte depuis sa jeunesse un secret qu'elle ne peut partager avec personne. Mais est-ce tout? Non, elle est arrivée à une période décisive: comme pour beaucoup de femmes de cet âge, alors que les enfants ont grandi, elle s'interroge sur leur avenir et surtout sur le devenir de son couple. En effet, lors de la naissance de son dernier enfant, elle a frôlé la mort, et son mari, très choqué, vient de lui annoncer qu'ils fe-ront désormais chambre à part et qu'ils mettront un terme à leurs relations conjugales pour éviter une nouvelle catastrophe. Elle supporte très mal cette situation et va même subir la tentation en la personne du maître de musique de sa fille. Mais l'auteur ne se contente pas de nous présenter cette femme avec ses problèmes qui ressemblent, en fait, à certaines difficultés auxquelles les femmes d'aujourd'hui sont confrontées, il la replace dans son époque et c'est alors une merveilleuse évoca-tion de ce « Siècle d'Or » que les Pays-Bas ont connu au XVIIème siècle. A l'époque, les Hollandais ont pris la mer car leurs terres n'étaient pas assez fertiles alors que la population augmentait à vue d'œil. Dans leur pays, ils menaient une vie simple et calme, c'était une terre d'accueil; à l'extérieur, ils n'hésitaient pas à s'engager dans des batailles avec les Espagnols, les Anglais ou avec les corsaires français. On y découvre les difficultés que ces riches armateurs rencontrent: le commerce des esclaves, les commerçants malhonnêtes, l'équipage qui triche souvent et la revente des marchandises, c'est pourquoi Magdalena conseille à son époux de privilégier plu-tôt le commerce du thé. Elle nous fait assister au spectacle grandiose de l'arrivée des navires dans le port de Rotterdam: nous partageons alors les émotions, les senti-ments et les croyances qui animaient à l'époque les marins. Elle évoque les grands problèmes de cette époque: la mortalité infantile, les dangers courus par les femmes lors des accouchements, la prostitution, et cette société, domi-née par les hommes dans le monde du travail, aussi bien qu'en famille, les coutumes pour les mariages où les intérêts économiques prévalaient. Mais on devine déjà l'évo-lution des femmes chez les filles de Magdalena, qui ne sont pas forcément prêtes à accepter encore ces traditions. Gaëlle Josse évoque aussi l'art, la musique, le progrès scientifique qui est en marche et en cela, notre héroïne fait preuve de modernité. Magdalena est donc une femme avec tous ses problèmes: écartelée entre son désir de travailler- ce qui était exceptionnel en ce temps- de jouer un rôle dans la société et le devoir de s'occuper de son époux, de ses enfants, de la tenue de sa maison. Très amoureuse de son mari, elle déplore qu'il la délaisse pour quelques prostituées. Bien que vivant à une époque florissante, elle se sent très mal et espère un apaisement en se confiant à son journal, car elle peut enfin se décharger d'un fardeau. Nous sommes ses confidents, alors qu'elle refuse de parler à ses amis ou à sa famille. Gaëlle Josse s'est efforcée, grâce à son style, de nous replacer dans cette atmosphère du XVIIème siècle. Le vocabulaire, recherché, n'est plus utilisé aujourd'hui et la cons-truction des phrases rappelle le langage poétique: il y a beaucoup d'inversions. Elle fait appel à des termes techniques pour décrire les bateaux et la vie des équipages. Bien que ses descriptions soient très vivantes, le style est concis et reflète cette at-mosphère de l'époque empreinte de retenue et de discrétion. Christiane Döhring Les heures silencieuses Gaëlle Josse Editions Autrement Littératures
Des vacances pas comme les autres.
Par Arnaud Funke, élève de 2nde au LFA-DFG Cet été, j'ai passé trois semaines au Cambodge avec ma famille. Ce pays m'a beau-coup surpris, en effet, j'ai aimé ses paysages et ses habitants, mais je n'avais jamais vu la pauvreté de si près. J'ai séjourné durant quatre jours au Centre de l'Association PSE, « Pour un Sourire d'Enfant », à Phnom Penh. Cette organisation s'occupe depuis dix-sept ans de récupé-rer des enfants qui habitent et surtout travaillent sur la décharge, our les scolariser et leur apprendre des vrais métiers. Là-bas, j'ai été confronté au quotidien des élèves du Centre, car j'ai été logé à l'hôtel d'application de l'Ecole hôtelière de PSE. Les jeunes franchissent l'entrée que vous voyez sur la première photo. Rien à voir avec le LFA-DFG que je fréquente : ils portent tous un uniforme - traditionnel au Cam-bodge - et ils sont heureux en arrivant à l'école. Certains logent à l'internat, mais le nouveau bâti-ment n'était pas encore terminé. Ici quelques uns posent avec Papy et Mamy qui ont créé PSE et ha- bitent dans le Centre. Sur la troisième photo, vous découvrez les deux jeunes apprentis du restaurant d'application, le Lotus blanc, qui nous ont servis le soir de notre arrivée. Après un plat asiatique, ils ont insisté pour nous préparer des crêpes Suzette, et des vraies ! Flambées au Grand Marnier ! Quel ne fut pas notre étonnement devant un tel dessert ! Et c'était un plaisir de voir leur satisfaction, d'autant plus que la jeune fille faisait ses premières expériences. Sur la photo suivante, les jeunes mécaniciens ré-parent l'ambulance- elle sert aux soins dans les villages – Leur atelier n'a rien à envier à nos gara-ges européens. On sent que des professionnels les ont soutenus. J'ai été étonné de trouver tant de jeunes dans un si petit garage : ils étaient tous attentifs, disciplinés et prêts à appliquer aussitôt l'enseignement reçu. Sur cette photo, on découvre les abords de la dé-charge. En fait, il est pratiquement impossible d'y pénétrer. Nous avons eu la chance de nous en approcher en compagnie d'un assistant social de PSE. L'enfant que vous apercevez ici jouait avec un chat dans une saleté incroyable. Cambodge – Pour un Sourire d'Enfant
La machine à détruire la misère existe ! Depuis quelques années et grâce à l'engagement d'Odile Villeroy et Christiane Doe-hring, ma famille et moi parrainons un enfant cambodgien soutenu par l'association « Für ein Kinderlächeln Deutschland e.V.- Pour un Sourire d'Enfant PSE ». Les rap-ports et films sur le travail de formation et d'éducation des enfants les plus pauvres sont très impressionnants. Cependant depuis quelques temps, nous ressentions le be-soin de voir sur place le travail effectué par l'association. Cet été nous sommes partis pour le Cambodge et nous avons passé quatre jours dans la « guest house » de PSE, le centre de « Pour un Sourire d'Enfant » créé à Phnom Penh à la fin des années quatre-vingt-dix par Marie-France et Christian des Pallières. C'était notre premier voyage en Asie et dès l'arrivée à l'aéroport de Phnom Penh, une foule d'impressions, d'odeurs, de sentiments les plus variés nous sont tombés des-sus ! Après une course folle en touk-touk (mobylette avec remorque couverte), nous som-mes arrivés avec la mousson du soir au centre PSE dans la nuit noire, fatigués du long voyage. Une chambre accueillante, nous attendait. Nous n'avions qu'une idée en tête, nous jeter sous la moustiquaire, mais le restaurant de formation professionnelle du centre, le Lotus blanc fermait bientôt ses portes et nos estomacs nous pressaient de nous dépêcher ! Dans une ambiance feutrée, au personnel stylé en veste blanche et nœud papillon, nous avons hésité entre un lok lak et un amok, le bœuf bourguignon nous semblant un peu déplacé. Nous étions impressionnés par la gentillesse des jeunes serveurs, la précision de leurs gestes et touchés par leur timidité et leurs hésitations. L'école hôtelière de Lausanne avec toute la respectabilité qu'on lui connaît en Europe, s'est engagée dans la forma-tion des jeunes de PSE ayant choisi cette branche. Nous avons vraiment compris la profondeur de leur mission au dessert. Nous n'avions plus faim et ne pensions plus qu'à dormir. La jeune fille insistait cependant, un dessert ! En plus, elle conseillait des crêpes Suzette délicieuses. Des crêpes Suzette délicieuses ? Notre oreiller ! Nous ne pouvions dire non. Le sourire qui suivit nous confirma que nous avions eu raison de repousser l'heure du coucher : ils arrivèrent à deux, un jeune serveur très digne poussant un chariot et la jeune fille, rayonnante, grand chef d'orchestre de la prépara-tion des fameuses crêpes flambées au Grand Marnier ! Qu'elle était fière et heureuse. Les jours suivants, nous avons parlé avec les fondateurs de l'association, Marie-France et Christian des Pallières que tout le monde appelle ici gentiment Papy et Mamy. Nous avons visité le centre avec les salles de classe, les différents bâtiments de formation (coiffure, massage, mécanique-auto), les centres de soins, les bâtiments pour les en-fants avec différents handicaps, l'internat. L'équipe sociale avec une trentaine de per- sonnes est menée d'une main ferme et efficace par Lakéna. Elle a la responsabilité de suivre les familles des enfants pris en charge par PSE, de s'assurer que les enfants viennent régulièrement au centre et ne sont pas envoyés travailler par leurs parents, de sélectionner les familles pour de nouveaux recrutements. Un des travailleurs sociaux nous a emmenés visiter les familles vivant sur la décharge, voir leur cadre de vie et leur dialogue pour motiver les parents à envoyer leurs en-fants à l'école. Nous avons vu la décharge, les familles qui vivent à ses pieds, récupè-rent les plastiques, le métal, les nettoient et les revendent dans des conditions d'hygiène épouvantables. Nous avons vu les hommes saouls, hébétés par l'alcool de riz pendant que leurs femmes allaitent deux enfants à la fois, les petits jouent dans la boue et les plus grands trient les ordures dans une odeur inimaginable. Nous avons réalisé ce que pouvait être la misère mais surtout la force qu'il faut trouver pour pou-voir envisager autre chose que de rester dans ce cercle maudit de la pauvreté, de la iolence familiale, de la prostitution qui collent à ceux qui naissent dans ces endroits. Mais nous avons vu aussi le visage de ces femmes fatiguées lorsque l'éducateur leur parlait de PSE, l'espoir dans leurs yeux et le respect, la joie des jeunes arrivant le ma-tin au centre de PSE. Au quotidien, ce sont 6500 jeunes encadrés par environ 450 en-seignants khmers qui viennent de la rue ou des familles de la décharge, qui décou-vrent la possibilité d'envisager un avenir, de faire des projets. Ils ont retrouvé une dignité et peuvent partager leur savoir et leurs compétences … comme la jeune fille des crêpes Suzette : « La machine à détruire la misère », comme la nomme Christian des Pallières, existe bien. « Für ein Kinderlächeln Deutschland- Pour un Sourire d'Enfant PSE » : www.fuer-ein-kinderlaecheln.blogspot.com compte bancaire pour dons : Volksbank Saarlouis, numéro de compte : 110 1111 101, BLZ : 593 901 00 L'association est reconnue d'utilité publique. Un reçu fiscal est délivré pour chaque don. Voyage de l'U.F.S. en Pologne - 8 – 13 octobre 2013
Mardi 8 octobre : départ très matinal de Sarrebruck, dans un car grand et confortable où notre groupe de 17 personnes peut prendre ses aises. Le vol de Francfort à Varsovie est sans histoire, nous retrouvons à l'aéroport Claude et Odile de Calan, venus directement de Paris. Notre guide, Anna Lebeuf (elle est mariée à un Français) nous attend. Pendant les douze kilomètres qui nous séparent de la ville, nous remarquons des blocs soviétiques, des petites villas des années vingt et aussi de grands bâtiments très modernes, signes du développement rapide de la Polo-gne - on construit sur tous les espaces libres – et puis, dans le centre historique la succession des palais et des églises. La ville ayant été rasée à 70% par les Allemands en représailles après l'insurrection d'octobre 1944, la majorité a été reconstruite à l'identique, avec un grand savoir-faire. Il faut maintenant descendre du car et commencer la visite du centre-ville à pied. Nos prenons la rue Royale, sur-nom du Faubourg de Cracovie, et admi-rons le beau Palais de l'Université, le Palais présidentiel où fut signé en 1955 le Pacte de Varsovie et où se tint en 1989 la Table ronde entre les autorités communistes et les leaders de Solidar-nosc. Nous entrons dans l'église Sainte Croix, où se trouve le cœur de Chopin, juste à côté du palais où ses parents eurent un appartement et où il vécut quelques années. Devant, sur le trot-toir, un « banc musical » nous joue même une de ses œuvres ! Nous remarquons sur un mur une pla-que au Général Weygand, en reconnais-sance pour son aide lors de la guerre russo-polonaise en 1920. Devant l'église des Carmes Déchaussés Anna nous montre une reproduction d'un tableau de Canaletto (« le Jeune », neveu de l'autre ) qui a peint avec grande exactitude beaucoup de monuments de Varsovie, ce qui aida beaucoup lors de la reconstruction. Encore deux belles églises et nous arrivons sur la place Zamkowy, qui nous séduit par la rangée de maisons à pignon qui fait face à la grande façade de brique du Palais Royal. Le roi Sigismond III nous attend sur sa colonne, et de plus le soleil se montre. Mais encore plus appréciée est la pause déjeuner, dans le restaurant « Literatka » où après un parcours compliqué dans cette vieille maison, on nous installe dans un char-mant décor tout fleuri. Après le déjeuner, courage, nous démarrons la visite du Château Royal. De salles do-rées en immenses salons, certains beaux il faut l'avouer, Anna ne nous fait grâce d'aucun roi ni d'aucun personnage historique, dont les portraits couvrent les murs. L'histoire compliquée de la Pologne et sa monarchie élective rendent tout cela un peu difficile et, la fatigue aidant, je ne pense pas que beaucoup d'entre nous en ait retenu grand-chose. Mais nous sommes touchés par ce désir des Polonais de retrouver leur histoire après des décennies d'occupation. Emerveillés également par la perfection de la reconstitution, les parquets par exemple, sont magnifiques. Nous sortons du Château pour aller jusqu'aux anciennes fortifications, en brique, très bien restaurées. Au passage la jolie place Canonia, celle du Marché de la Vieille Ville, malheureusement en travaux, nous pouvons juste admirer les belles maisons à pignon qui l'entourent. Sur le chemin du retour, un arrêt à la « Cathédrale du Chant de l'Armée polonaise », en face de l'imposant monument à l'Insurrection et nous sommes émus par la chapelle où sont inscrits les noms des 15.000 officiers tués lors du mas-sacre de Katyn. Nous retrouvons le car avec soulagement et arrivons à notre hôtel. Installation dans les chambres et moment de repos fort bienvenu. Le trajet en car jusqu'au lieu du dî-ner nous fait longer le quartier qui fut le ghetto, Anna nous en conte la terrible his-toire, commémorée maintenant par le tout nouveau Musée à la mémoire des Juifs po-lonais. Le lendemain matin, cinq courageux iront dès 8 heures visiter le musée de l'Insurrection, les autres partent plus tranquillement, après les avoir ramassés, vers le joli palais de Wilanow, à quelques kilomètres au sud-est de la ville. Il fait beau et ce ravissant bâtiment de la fin du XVIIe siècle, à la lumineuse couleur jaune clair, nous séduit beaucoup. Le décor baroque en est riche mais reste élégant. Stanislas Potocki, collectionneur et mécène, y rassembla de nombreuses œuvres d'art, emportées par les Allemands, mais que le gouvernement polonais, après la guerre, réussit à rassem-bler en grande partie. Le palais avait été restauré déjà en 1962, puis de nouveau ré-cemment, le résultat est remarquable. Nous visitons l'intérieur, d'abord les petites pièces de la partie XVIIe, où une exposi-tion est consacrée à Jean III Sobieski, le constructeur du palais. Nous dépassons avec amusement une classe de petits élèves, qui écoutent et regardent attentivement. Nous traversons belles salles et couloirs, les tableaux sont nombreux, souvent des répliques ou des copies. Dans une grande galerie de portraits, nous nous arrêtons de-vant celui de Marie Walewska, qui aurait été poussée dans les bras de Napoléon pour des raisons politiques, nous confie Anna, version nettement moins romantique que celle de nos livres d'histoire… En sortant nous admirons trop rapidement les beaux jardins à la française, car Anna veut encore faire une halte dans le Parc Lazienki, pour nous montrer le monument dédié à Chopin, très cher au cœur des habitants de Varsovie et devant lequel on vient en été écouter des concerts en plein air. Il faut vite repartir et déjeuner sans traîner car nous sommes attendus à l'Ambassade de France. Notre ami Philippe Cerf, notre précédent Consul général, y est Premier Conseiller et il nous a organisé une très intéressante après-midi. Nous commençons par être impressionnés par la taille de cette construction très moderne aux immenses murs vitrés, puis nous nous installons et écoutons plusieurs interventions. En premier, l‘Ambassadeur, M. Buhler, nous parle du renouveau récent des relations franco-polonaises, Philippe Cerf complète en évoquant les nombreuses rencontres à tous les niveaux. Un représentant de l'Attaché commercial nous décrit la situation économique, un peu moins florissante, la croissance est passée de 6% à 4%. L'Attachée culturelle nous parle beaucoup de la vitalité de l'apprentissage du français par les élèves et étudiants polonais, ainsi que des partenariats qu'essayent de nouer les Instituts français pour pouvoir organiser des manifestations malgré leurs moyens de plus en plus limités. Pour finir, l'Attaché militaire, un Colonel de l'Armée de l'Air, nous décrit son rôle : organiser le passage ou les escales des avions qui survolent la Pologne, essayer de trouver des contrats pour nos ventes d'armes, malgré la ten-dance actuelle de la Pologne à se tourner vers les Etats-Unis en ce qui concerne leur défense. Nous avons beaucoup appris et les discussions se prolongent autour d'un verre. Tout cela été plus long que prévu et il faut renoncer à la visite du Musée Chopin. Un temps de repos à l'hôtel avant de nous rendre dans l'appartement privé de Philippe Cerf, dans une immense et luxueuse résidence. Il nous y a préparé un chaleureux et sympathique apéritif, qui se prolonge, tout près de chez lui, par un dîner polonais, aussi bon qu'abondant. Le jeudi c'est le départ pour Cracovie, après cette trop courte découverte de Varsovie. Taxis puis train – surprise, on nous y offre un café gratuit ! – et nous voilà, toujours sous le soleil, à Cracovie, la capitale culturelle, universitaire et touristique de la Polo-gne ( 9 millions de visiteurs en 2012 ). Nous sommes attendus par la charmante Na-talia, notre guide pour deux jours. Dans le bus elle nous parle de la ville, la seule qui n'ait pas été détruire par la guerre. Elle compte 760.000 habitants, plus 220.000 étudiants. Nous admirons le Parc Planté qui longe les fortifications sur 4 km, avant de nous diriger vers le quartier Kazimierz, où se trouve le quartier juif depuis la fin du XVe siècle. Ils fondent une ville dans la ville, qui avait 68.000 habitants avant la guerre, il n'en resterait que …120. Depuis 1980, ils reviennent peu à peu, cherchant à retrouver leurs racines. On y compte 7 synagogues, une seule servant encore au culte. Sur la très typique et joyeuse place Szeroka, Natalia nous montre la maison natale d'Elena Rubinstein. Nous remontons dans le bus pour traverser la Vistule vers le quartier Podgorze, où était le ghetto. Tous les Juifs de Kazimierz y furent d'abord enfermés ( Roman Polans-ki y est né ), pour être ensuite déportés à partir de 1942. Nous nous arrêtons devant la place où 3000 personnes furent tuées les 13 et 14 mars 1943. Seules lueurs dans cette sinistre époque : la pharmacie tenue par un non-juif, Tadeusz Pankiewicz, qui réussit à s'y maintenir, ce fut un lieu de rencontre et le seul contact avec l‘extérieur, et il put faire passer nourriture et médicaments. Nous évoquons aussi la mémoire d'Oskar Schindler, bien connu par le film, son ancienne usine abrite maintenant deux musées. Et puis retour vers l‘hôtel, dépose des valises et nous repartons à pied pour la Place du Grand marché, le cœur de Var-sovie. Il y règne une vie intense, très gaie. Natalia nous en fait faire le tour : les belles maisons très décorées, la Ba-silique Notre-Dame, la charmante petite église Saint Adalbert et au centre le curieux bâtiment de la Halle aux draps. Notre hôtel étant à moins de dix minutes à pied ( merci Janine ! ), certains ren-trent se reposer avant le dîner en com-mun dans un des innombrables restau-rants qui entourent la place. Le vendredi, journée sportive : tout se fera à pied. Tout de même un amusant taxi collectif emmène ceux qui marchent difficilement en haut de la colline de Wawel, notre premier but. Nous partons avec Natalia, toujours sous le soleil, à travers le parc Planté, dont les arbres sont déjà tout dorés. Sur la colline, la vue est magnifique sur la courbe de la Vistule et nous avons même droit au dragon qui crache comme dans la légende. Dans l'enceinte du Château royal, nous retrouvons la foule des touristes, Natalia manœuvre habilement pour nous faire entrer. Nous admirons d'abord la belle cour Renaissance, d'influence italienne. Au XVIe siècle la Pologne tenait sa richesse du commerce du sel, de belles salles, toujours aussi bien restaurées, en sont la trace, mais la principale fierté du Château est l'ensemble des tapisseries. D'amusantes fres-ques de style italien courent en haut de plusieurs pièces, curieuse aussi est la salle du trône avec ses têtes au plafond. Des salles du XVIIIe datent de Sigismond III Wasa, celui qui a transféré la capitale de Cracovie à Varsovie. Nous entrons ensuite dans la cathédrale, symbole royal autant que religieux. C'est l'église des évêques de Cracovie, ce fut celle de Jean-Paul II. Le décor est très riche, au centre un énorme baldaquin de marbre recouvre le sarcophage en argent de Saint Stanislas, le patron de la Pologne. Tout autour les différentes chapelles et monuments funéraires des grandes familles qui comptent un, ou plusieurs, rois de Pologne. Nous sommes touchés par le sarcophage d'Hedwige, princesse hongroise qui fut « Roi » de Pologne. Nous quittons le Château et descendons vers la ville. Dans l'intéressante rue Kanonic-za, nous remarquons le Centre Jean-Paul II et sa belle porte. Des places et beaucoup d'églises, chaque ordre religieux ayant eu la sienne. Sur la place de la Toussaint, un beau bâtiment du XVIIème abrite la mairie, tandis qu'en face une construction très moderne, qui surprend dans la vieille ville, datant de 2008, est le Centre d'Information touristique. Et puis nous voilà revenus sur la place du Marché. Dans la basilique Notre-Dame, nous nous asseyons pour admirer l'immense rétable doré qui en occupe le fond. Il est l'œuvre de Veit Stoss, sculpteur originaire de Nuremberg, venu en 1477 et qui y tra-vailla douze ans. Le rétable fut retrouvé très endommagé dans les caves du château de Nuremberg et fut remis en place après onze ans de restauration. En sortant nous nous groupons sur la petite place, à côté de la basilique et, le nez en l'air, attendons…quoi ?? Puis on entend un air de trompette qui se répète. C'est le Hejnal, une mélodie soufflée du haut de la tour par un pompier, toutes les heures, en direction des quatre points cardinaux. De notre côté le souffleur se montre et fait un petit signe. C'est un rituel auquel les Cracoviens sont très attachés, souvenir de l'alarme donnée de cette façon au Moyen-Age. C'est ensuite la pause déjeuner suivie d'un rendez-vous précis car nous sommes at-tendus à l'Université Jagellon ( le Collegium Maius ), qui fut fondée par Kasimir le Grand en 1364. La visite est impressionnante car les salles de cette époque sont en-core utilisées : la bibliothèque, la salle à manger, le trésor… Jusqu'à la fin du XVIIIème siècle les professeurs y vivaient, menant une vie quasi monastique. La mé-moire des étudiants célèbres est très présente : Copernic et bien sûr Jean-Paul II qui fut fait Docteur Honoris Causa dans l' « Aula Magna », encore utilisée pour la remise des diplômes et les visites diplomatiques. Actuellement l'Université Jagellon compte 52.000 étudiants, toutes spécialités confondues. Une fois sortis dans la cour, trois heures sonnent, nous nous distrayons en regardant défiler les personnages de l'horloge animée. Dans le « Jardin des Professeurs », Nata-lia nous raconte la terrible arrestation des professeurs le 6 novembre 1939, emprison-nés puis déportés. Une centaine seront libérés sous la pression internationale. Dans le jardin des bustes en bronze, très expressifs, des professeurs les plus admirés. Nous retrouvons le parc, puis le Palais épiscopal où Jean-Paul II apparait à une fenêtre en photo grandeur nature, l'illusion est très réussie ! La der-nière visite sera celle de l'église des Franciscains, surtout connue pour son décor et ses vitraux Art Nouveau. Puis nous disons au-revoir à Natalia et nous séparons pour un bon temps libre. Le samedi matin les programmes sont variés : visite d'Auschwitz, ou des célèbres mi-nes de sel, ou bien dernières heures paisibles en ville. Les récits et émotions donne-ront lieu à des échanges intéressants dans le car, puisque nous partons après le dé-jeuner pour Breslau ( Wroclaw, prononcer quelque chose comme « brotsouaf » ! ). Nous arrivons vers 18h15, il fait déjà sombre, nous allons directement à notre hôtel, situé sur une île. La ville de Wroclaw, la Venise polonaise, est bâtie sur une douzaine d'îles, on y compte 110 ponts. Après l'installation dans les chambres, nous repartons à pied vers le centre-ville pour dîner. Il est tard et nous sommes nombreux mais un sympathique hôtel, où l'on parle allemand, nous dresse une grande table et nous sert vite et bien un bon diner. Le lendemain, dimanche matin, notre guide, Beate, intelligente et pleine d'humour, nous fera faire une très intéressante visite de la ville. Nous commençons par un tour en car, Beate nous fait remarquer de beaux et grands bâtiments allant du baroque au XXème siècle, les universités, un zoo célèbre… une courte halte devant la clinique où fut faite la première greffe du cœur. Elle nous raconte aussi l'histoire de la ville, qui s'est développée grâce au commerce de l'ambre, « l'or de la mer », commerce qui empruntait les voies fluviales, l'Oder dans le cas de Wroclaw, rebaptisée Breslau, sous domination prussienne, au XVIIIème siècle. Nous remarquons d'ailleurs que l'atmosphère de la ville est différente de celle de Cracovie, plus germanique. Wroclaw est actuellement la capitale de la province de Basse-Silésie, une ville de plus de 600.000 habitants, plus 150.000 étudiants. Une autre halte devant la Halle du Centenaire, construite en 1913, un immense bâti-ment circulaire, le plus grand dôme du monde en béton armé. Nous longeons ensuite de grands parcs, le stade des Jeux olympiques qui n'a jamais servi, Hitler voulant tout centraliser à Berlin, puis un quartier neuf, construit sur l'emplacement de la « Festung Breslau » où Hitler a entassé jusqu'à un million de personnes, pour les en chasser en 1945, les faire mourir de froid et de faim sur les routes, et finalement tout détruire « pour s'y battre mieux ». Notre étape suivante est l'île d'Ostrow Stumski, l'origine de la ville. On y compte six églises, Beate l'appelle « notre petit Vatican », elle est maintenant propriété de l'Eglise. Nous y voyons de superbes bâtiments, très bien entretenus, avec de beaux jardins, l'Eglise polonaise bénéficie d'un concordat très avantageux, ne paie pas d'impôts… cela se voit ! 90% des Polonais sont baptisés, dont 50% sont pratiquants, les messes se succèdent dans les églises, apparemment très fréquentées. Nous entrons dans le Musée de l'Université, superbe bâtiment baroque, nous admirons la cage d'escalier, mais la surprise c'est la salle Léopoldine, d'une richesse, d'une opu-lence ahurissante. C'est la « salle représentative », encore utilisée pour les cérémo-nies. On ne peut guère visiter les églises le dimanche, le car nous ramène vers la vieille ville. La grande place du Marché est aussi animée que notre île précédente était calme. Nous admirons l'Hôtel de Ville gothique et renaissance au milieu de la place et de jolies maisons. Pour la première fois il souffle un vent froid et nous sommes heu-reux de nous réchauffer avec un bon repas polonais. Et puis c'est la fin : retour au car, récupération des bagages et direction aéroport. Quel beau voyage, riche et intéressant, trop court pour découvrir tous les aspects de ce pays à l'histoire mouvementée, actuellement en plein essor, bénéficiant à plein de son rattachement à l'Union européenne et en même temps fier de ses héros et de son passé. Merci, merci à notre chère présidente, elle peut être heureuse de nous avoir permis cette belle semaine. L'île secrète aux deux visages : Menorca
Située au cœur d'une géographie aux lignes indécises mais aux contours enjôleurs,
Minorque, discrète, simple, mais aussi parfois enjouée ou ouvertement accueillante,
sera, selon les saisons, usée par les souffles acérés de ces vents nordiques, léchant à
plaisir ses pierres rocheuses ou bien caressée par les douceurs du sud et ses humeurs
latines. Ambivalente sur toute la ligne, que ce soit par les époques géologiques, les
influences historiques, ses 2 « capitales » rivales (l'ancienne et la nouvelle) et ses
2 cultures qui cohabitent depuis toujours.
De Mahon, commerçante et anglaise, à Ciutadela, espagnole et alanguie, elle offre toutes les facettes d'une personnalité ambigüe imprégnée d'une foule de curiosités. Et des curiosités, Minorque en regorge plus que tout… Parler des Îles Baléares laisse généralement notre interlocuteur sans surprise, mais le plus curieux, en évoquant le nom de Minorque, c'est l'ignorance dans laquelle, nous autres Français, la tenons jusqu'à ce jour. Géographie
L'archipel des Baléares, situé à environ 250 kms des côtes de la péninsule ibérique, avec ses 5 îles, Mallorca, Menorca, Ibiza, Formentera et Cabrera, reste une des princi-pales destinations touristiques de l'Espagne. Si Mallorca, Ibiza et Formentera se can- tonnent, par leur infrastructure hôtelière, à offrir plutôt des forfaits mer, soleil et bronzage garanti, l'île de Menorca (Minorque en français) s'est vue amenée dans le passé à se démarquer largement face à ses sœurs voisines. Elle n'a pas ces hautes montagnes majestueuses, ces vastes horizons, cette nature exubérante qui confèrent cette beauté à Mallorca. Même Ibiza et ses senteurs africai-nes ne se retrouvent pas ici. Seconde île de l'archipel par sa superficie (env.700 km²), env. 55 km de longueur et 15 km de largeur, Minorque, la plus septentrionale et orientale des Baléares, par ses vertes prairies ou ses enclos (que l'on nomme ici « tancas ») entourés par ces murs de pierres sèches aux allures irlandaises, étonne toujours ses visiteurs par ces contrastes extrêmes. Sa côte qui s'étend sur 216 kms, reste en général haute et escarpée, entrecoupée de baies naturelles utilisées au fil des ans comme port de mouillage (Ciutadela, Fornells), ou bastion naturel (Mahon, plus grand port naturel d'Europe et un des 2 plus grands du monde !). Les élévations dans l'île sont rares, la plus haute d'entre elles, le Monte-Toro, culmine à 350 m et abrite en son sommet le sanctuaire de Nuestra Señora d'El Toro, centre spirituel de l'île. Minorque se partage en 2 parties bien distinctes, la Tramontane au nord et le Mitjorn au sud, la ligne de partage épousant à peu près la route principale allant de Mahon à Ciutadela. La zone nordique, caractérisée par ses murettes la pro-tégeant des vents, contraste avec la verdure du sud et sa riche « terra rosa ». La pré-sence de jardins potagers et de vergers explique en partie la plus grande densité de population et la profusion des vestiges archéologiques. Vue aérienne du Histoire
L'histoire mouvementée de l'île de Minorque, peut être consultée dans l'article complet paru sur notre site internet www.u-f-s.eu/voyages.html Là où Mahon entra enfin pour ainsi dire dans la légende, après toutes ses péripéties historiques, elle le fit par le biais de la gastronomie, lors de la présence française, après 1756. Pendant l'assaut de la forteresse de St-Felipe, le Duc de Richelieu entra à l'improviste dans une auberge et demanda qu'on lui prépare quelque chose pour cal-mer sa faim. On ne dit pas ce qu'il dégusta, mais il en ressortit avec la recette d'une sauce aussi étrange que mystérieuse, préparée simplement : crème froide faite à base de jaunes d'œufs avec de l'huile, du sel et du poivre, que l'on nomma la « salsa ma-honesa », mondialement connue sous le nom de « sauce mayonnaise ». C'est bien à Mahon que l'emprise anglaise fut la plus forte. C'est là qu'ils y laissèrent
le plus de marques traditionnelles, mais aussi qu'ils s'y cantonnèrent. De ce grand
port regardant vers le large et de cette ville compacte ramassée sur un promontoire,
les Gouverneurs Anglais en firent leur capitale en 1722.
Industrie et tourisme
Ce qui ressort d'un voyage à travers l'île de Minorque, l'une des particularités domi-nantes de son paysage, c'est la lumineuse blancheur de ses maisons, blancheur res-plendissante qui inclut souvent même la toiture. Le badigeonnage traditionnel à la chaux poursuit un double but : d'abord indiscutablement pour des raisons d'esthétique, mais aussi pour préserver les intérieurs de l'infiltration de la lumière, de la chaleur du soleil et de ces insectes qui accompagnent ces effets. Le mariage de la blancheur de ses maisons avec le bleu cobalt de la mer a donné à l'île le surnom que l'on retrouve dans toutes les chansons folkloriques : »Menorca, la isla blanca y azul ». Pour en savoir plus : www.u-f-s.eu/voyages.html Yves Souron (Juin 2013)
18èmes Journées du film français :
L'image des Français et des Allemands dans des films français Kinowerkstatt St.Ingbert , Pfarrgasse 49 du 14 au 17 février 2014 sous le patronage du Consul Général de France en Sarre, M. Frédéric Joureau. Le programme fut élaboré en collaboration et avec le soutien de l'Institut d'études françaises de Saarbrücken, de l'Institut de Romanistique de l'Université de la Sarre et du Consulat Général de France en Sarre. 14/02/2014 – Ouverture - 20:00
LE SILENCE DE LA MER - France, 1948, 86 min
J.-P. Melville d'après le roman de Ver-cors avec Howard Vernon, Jean-Marie Robin et Nicole Stéphane. En 1941, en France, un officier allemand réquisitionne la maison d'un homme et de sa nièce pour y loger. Passionné par la culture française, parlant un français parfait, il fait part, chaque soir à ses hô-tes de ses idéaux et de sa passion pour la France. Ceux-ci lui opposent un mu-tisme farouche et inébranlable . Après le film vous êtes invités au vin d'honneur, offert par le Consul Général.
15/02/2014 – 19:00
Les Alsaciens ou les deux Mathilde
France/Allemagne, 1996, 90 min de H. de Turenne et M. Deutsch, Régie Michel Fa-vert, avec Cécile Bois, Jean-Pierre Miquel … Premier épisode: 1870 – 1894
Mathilde, fille de l'industriel Kempf, vient d'épouser le comte Charles de la Tour. Mais ce bonheur est interrompu par la guerre et Charles meurt au champ d'honneur. L'Alsace fait désor-mais partie de l'Empire allemand. Mathilde de la Tour reste française, farouchement Mathilde de la Tour 15/02/2014 – 21:00
Les Alsaciens ou les deux Mathilde ( suite )
avec Cécile Bois, Jean-Pierre Miquel, Jacques Coltelloni, Sebastian Koch . Deuxième épisode: 1904-1919.
Louis, le fils de Mathilde, qui a épousé une Alle-mande, Frederike, dont il a eu deux fils, Karl et Edouard, se nomme désormais Kempf de La Tour. Élevé comme un Allemand, il joue très na-turellement le jeu avec l'Allemagne. Karl, engagé dans l'armée du Kaiser, est tué à Verdun. Edouard, parti pour la France en compagnie d'un Edwin Wismar-Marbach compatriote Albert Laugel, retourne victorieux dans l'Alsace redevenue française en 1919 et retrouve son père. 16/02/2014 - 11:00
Boule de suif
France, 1945, 103 min de Christian-Jaque, d'après deux nouvelles de Maupassant : Boule de suif et Mademoiselle Fifi avec Micheline Presle, Louis Salou, Berthe Bovy… Lors d'un voyage en diligence, la fille Rous-set, dite « Boule de suif », partage géné-reusement ses provisions avec un groupe apeuré de voyageurs de Rouen. Un peu plus tard, Boule de suif tue le redoutable lieutenant prussien que ses amis avaient surnommé Fifi et qui étalait sans vergogne son goût du pillage et ses penchants sadi-ques. La présentation du film sera suivie par un encas, pain, vin, fromage.
16/02/2014 - 17:00
Les Alsaciens ou les deux Mathilde ( suite )
Troisième épisode : 1927-1940.
Louis Kempf de La Tour s'est exilé en Suisse avec sa femme déclarée indésirable. Comme les Alsaciens sont déçus par la France, Albert Laugel, époux de Katel, s'engage dans un mouvement autonomiste où s'infiltrent des éléments pro-allemands. Mais bientôt l'Alsace est annexée au Reich. Katel «Mathilde» 16/02/2014 - 19:00
Les Alsaciens ou les deux Mathilde (suite)
Quatrième épisode: 1943- 1953
Sous la terreur allemande, l'Alsace vit ses heures les plus tragiques. Albert et Katel Laugel se sont engagés dans la Résistance, chacun à l'insu de l'autre. Faite prison-nière, Katel (dont de le nom de code est « Mathilde »), se donne la mort. Louis-Charles Kempf de la Tour est enrôlé dans la Wehrmacht et envoyé sur le front de l'Est … Les personnages de Louis-Charles Kempf de La Tour et de Peter Imhof permettent d'évoquer la question des « malgré-nous » Tous les résumés extraits de «Les dossiers de Télédoc» Internet 17/02/2014 - 19:00
Jules et Jim
France, noir et blanc , 1962, 105 minutes de François Truffaut d'après le roman d'Henri-Pierre Roché avec Jeanne Moreau, Oskar Werner, Henri Serre, Marie Dubois, Jim, jeune intellectuel pari-sien se lie d‘amitié dans les années 1910 avec Jules, un jeune poète allemand, à qui il fait découvrir la vie et les plaisirs parisiens de l'époque. Jules dont il tombe immédiatement amoureux et la présente à Jim qui ne peut s'empêcher d'être attiré par la jeune femme. La guerre survient qui sépare les deux amis. Mais les tensions de plus en plus vives annoncent la tragédie finale. Veuillez consulter aussi le site : www.Kinowerkstatt.de
Tél. : 06894-36821 (Jugendzentrum/Kinowerkstatt)

Source: http://www.u-f-s.eu/downloads/Bulletin121b.pdf

Hiv cure research_ advances and prospects

Contents lists available at journal homepage: HIV cure research: Advances and prospects Caroline P. Passaes ,, Asier Sáez-Cirión a Unité de Régulation des Infections Rétrovirales, Institut Pasteur, 25–28 rue du Dr Roux, 75724 Paris Cedex 15, Franceb CEA, Division of Immuno-Virology, iMETI/DSV, 18 Route du Panorama, 92265 Fontenay-aux-Roses, France Thirty years after the identification of HIV, a cure for HIV infection is still to be achieved. Advances of

Microsoft word - astham_terms_glossary.doc

astham_terms_glossary.doc Created on 5/7/09 2:09 PM Last printed 5/7/09 3:03 PM Page 1 of 10 acceptance: agreement by patient to a treatment routine they understand Accolate: brand name for zafirlukast, a leukotriene modifier (oral) acute: sudden adrenal insufficiency: inability of the body's adrenal glands to produce an